lundi 10 février 2003

 
16/01/03  Métro n° 2689
 
Presse
Le fiasco des machines à journaux
par Aurélia Manoli
 
Les distributeurs automatiques de quotidiens n'ont pas séduit les lecteurs
 
 
L'expérience des distributeurs automatiques de presse, dans le métro parisien, n'aura finalement pas duré trois ans. Rassemblés dans le GIE Presse Distribution automatique, chargé de gérer ce réseau, les éditeurs du Monde, de Libération, du Figaro et du Parisien ont décidé de mettre un terme à leur association. Et de démonter les 96 distributeurs installés depuis 2000. «Un cocktail d'éléments négatifs aura eu raison de l'expérience», analyse Guillaume Fischer, directeur du GIE: une mise en place laborieuse, des frais de maintenance importants, et surtout une résistance des mentalités. Conçus comme des coffres-forts - on est loin des distributeurs très vulnérables des Etats-Unis, surnommés «honesty boxes» - ces appareils ont pourtant subi les assauts de toutes sortes d'escrocs, déplore Philippe Auroy, président du GIE.

Contrairement à ce qui s'est passé en Suisse, en Allemagne ou aux Etats-Unis, l'achat dans les distributeurs automatiques n'est pas entré dans les mœurs en France. Les appareils, coûteux (environ 13 000 euros), ont plutôt fait office de vitrines de lecture, bien utiles en attendant le métro. L'arrivée des gratuits, en février 2001, a porté l'estocade et fait chuter de 20% des ventes qui n'avaient jamais décollé.