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Presse |
Le fiasco des machines à journaux |
par Aurélia Manoli
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Les distributeurs automatiques de quotidiens n'ont
pas séduit les lecteurs
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L'expérience des distributeurs automatiques de presse, dans le métro
parisien, n'aura finalement pas duré trois ans. Rassemblés dans le GIE
Presse Distribution automatique, chargé de gérer ce réseau, les éditeurs
du Monde, de Libération, du Figaro et du
Parisien ont décidé de mettre un terme à leur association. Et de
démonter les 96 distributeurs installés depuis 2000. «Un cocktail
d'éléments négatifs aura eu raison de l'expérience», analyse Guillaume
Fischer, directeur du GIE: une mise en place laborieuse, des frais de
maintenance importants, et surtout une résistance des mentalités. Conçus
comme des coffres-forts - on est loin des distributeurs très vulnérables
des Etats-Unis, surnommés «honesty boxes» - ces appareils ont
pourtant subi les assauts de toutes sortes d'escrocs, déplore Philippe
Auroy, président du GIE.
Contrairement à ce qui s'est passé en Suisse, en Allemagne ou aux
Etats-Unis, l'achat dans les distributeurs automatiques n'est pas entré
dans les mœurs en France. Les appareils, coûteux (environ 13 000 euros),
ont plutôt fait office de vitrines de lecture, bien utiles en attendant
le métro. L'arrivée des gratuits, en février 2001, a porté l'estocade et
fait chuter de 20% des ventes qui n'avaient jamais décollé. |
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